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Tableau 12
Giraudoux
En
1916, le 29 octobre, Jean Giraudoux entre dans la 34° année
de son âge et retrouve Paris après l'épreuve des
Dardanelles, épisode trop oublié aujourd'hui de la guerre
de 14-18.
l'enfant de Bellac, le lycéen de Châteauroux, l'étudiant
parisien, l'apprenti diplomate, le blessé de septembre
14à la bataille de la Marne, qui a déjà
publié en 1909 son premier ouvrage, Provinciales,
est affecté en 1915 u dépôt de Salon de Provence
pour y former les jeunes recrues à leur vie militaire avant de
les raccompagner vers le front des Dardanelles. Epopée
meurtrière et vaine dont la responsabilité incombe
à Churchill.
Dans l'œuvre de Giraudoux existe un Carnet des Dardanelles, chronique peu connue de son expérience vécue aux Orients.
Au combat i est nommé lieutenant, à nouveau
blessé, cité à l'ordre de l'Armée (10 juin
1915), décoré de la Légion d'Honneur.
Son retour à Paris suivra ces évènements tragiques
où la mort était omniprésente, fauchant
impitoyablement dans les rangs de ces jeunes Britanniques et
Français, les soldats turcs bénéficiaient d'un
avantage stratégique majeur, qui ne pouvait pour les assaillants
ne conduire qu'au désastre.
En Giraudoux, engagé au combat, excellent tacticien, demeure
cependant le poète dont une page intitulée Dardanelles dans le
recueil Adorable Clio (1920) nous apporte le témoignage

A lire ces
pages la gorge serrée par l'émotion, on mesure l'ampleur
du désastre vécu par de jeunes hommes promis à un
destin funeste.
Le document Carnet des Dardanelles
ne fut publié qu'en 1969, aux éditions du Bélier,
grâce aux bons soins de Jacques Body, par ailleurs biographe de
Giraudoux chez Gallimard en 2004.
Dans l'univers des Dardanelles , aucune femme, alors qu'elles sont
nombreuses dans l'œuvre, autour de Bella dont voici le portrait.

Tel est l'idéal
féminin, vu par Giraudoux. Malheureusement cette nature féminine
giralducienne, si ravissante soit-elle est un univers où on sacrifie
tout à l'Esprit.
y compris l'amour. Les hommes, chez Giraudoux, aiment l'argent; les
femmes, elles, n'aiment pas l'Amour. Elle croient que là est
leur force, alors que là est leur faiblesse.
Mais, Grand Dieu, sans l'Amour, se perdraient en Vous mes pas déconcertés...
"Dieu est Amour." (1° lettre de Saint Jean, IV-16).
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