Paul Amargier

GalerieXV.Giraudoux 29.10.1882 - 11.01.1944


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Tableau  12


Giraudoux 

En 1916, le 29 octobre, Jean Giraudoux entre dans la 34° année de son âge et retrouve Paris après l'épreuve des Dardanelles, épisode trop oublié aujourd'hui de la guerre de 14-18.
l'enfant de Bellac, le lycéen de Châteauroux, l'étudiant parisien, l'apprenti diplomate, le blessé de septembre 14à la bataille de la Marne, qui a déjà publié en 1909 son premier ouvrage, Provinciales, est affecté en 1915 u dépôt de Salon de Provence pour y former les jeunes recrues à leur vie militaire avant de les raccompagner vers le front des Dardanelles. Epopée meurtrière et vaine dont la responsabilité incombe à Churchill.
Dans l'
œuvre de Giraudoux existe un Carnet des Dardanelles, chronique peu connue de son expérience vécue aux Orients.
Au combat i est nommé lieutenant, à nouveau blessé, cité à l'ordre de l'Armée (10 juin  1915), décoré de la Légion d'Honneur.
Son retour à Paris suivra ces évènements tragiques où la mort était omniprésente, fauchant  impitoyablement dans les rangs de ces jeunes Britanniques et Français, les soldats turcs bénéficiaient d'un avantage stratégique majeur, qui ne pouvait pour les assaillants ne conduire qu'au désastre.
En Giraudoux, engagé au combat, excellent tacticien, demeure cependant le poète dont une page intitulée Dardanelles dans le recueil Adorable Clio (1920) nous apporte le témoignage


Giraudoux extrait adorable Clio

A lire ces pages la gorge serrée par l'émotion, on mesure l'ampleur du désastre vécu par de jeunes hommes promis à un destin funeste.
Le document Carnet des Dardanelles ne fut publié qu'en 1969, aux éditions du Bélier, grâce aux bons soins de Jacques Body, par ailleurs biographe de Giraudoux chez Gallimard en 2004.
Dans l'univers des Dardanelles , aucune femme, alors qu'elles sont nombreuses dans l'
œuvre, autour de Bella dont voici le portrait.

Bella 1924


Tel est l'idéal féminin, vu par Giraudoux. Malheureusement cette nature féminine giralducienne, si ravissante soit-elle est un univers où on sacrifie tout à l'Esprit
. y compris l'amour. Les hommes, chez Giraudoux, aiment l'argent; les femmes, elles, n'aiment pas l'Amour. Elle croient que là est leur force, alors que là est leur faiblesse.
Mais, Grand Dieu, sans l'Amour, se perdraient en Vous mes pas déconcertés...
"Dieu est Amour." (1° lettre de Saint Jean, IV-16).